Amour ou amitié ?!

Publié le par Reveur

11 novembre et il est 22H08’,,
Je t’ai appelé cet après midi.. J’ai cru sentir ta joie déborder de l’écouteur du téléphone, ce n’était pas de tes habitudes mais je suis content que tu reçoives bien mon appel. Tu attendais cet appel comme si vraiment je te manquais.
 
Un jour, tu m’as écrit : «.. Oui. Parfois les bons sentiments nous font mal, le bonheur nous donne l’envie de pleurer. Moi aussi, je le mal de toi et j’en ai marre de l’espace, . . . »
C’était une nuit de juillet, le 21 juillet à 22:27’14.. Un beau message qui m’a parvenu, j’étais seul et.. il a animé ma solitude..
Je me demande si tu pensais vraiment à ce que tu avais écris, si je t’ai manqué vraiment..
Quelle importance ! C’était juillet, c’était l’été, tu étais seule et englouti dans l’ennui d’un village perdu.. La fille qui détestait les vacances vides et mortelles. Tu avais besoin de moi pour donner un goût à tes nuits, tu as été séduite par ma gentillesse et tu croyais m’aimer..
Rapidement, l’été a passé et nous sommes en novembre, l’automne a fini par refroidir les ébullitions estivales. Maintenant, tu as encore besoin de moi mais pas au point que je te manque.
 
C’est vrai, tu admires toujours l’ami en moi, et moi, je ne cherche pas que tu sois amoureuse de moi..mais..on peut toujours sentir le manque d’un ami sans être forcement amoureux de lui. Moi, tu m’as toujours manqué. Je voulais toujours avoir de tes nouvelles mais, je risque de te harceler par mes appels répétés, alors, j’ai préféré ne plus te gêner, je résiste mal à l’envie de chiffrer ton numéro mais j’ai pu réussir à me passer d’entendre ta voix.
 
                    Mais où est-ce que tu étais ? Tu as oublié qu’un ami doit toujours être disponible ?!..
Comme si tu m’as cherché et que je t’ai fuis !! J’étais sans appareil et ma puce reposait tristement dans mon portefeuille. Chaque soir, j’emprunte le téléphone d’un ami et j’attends que le serveur téléphonique m’annonce la liste des appels manqués. Ton numéro n’a jamais figuré et tu n’avais pas eu la peine de me laisser un message.
 
Je peux comprendre.. Tu penses certainement à moi parfois et cela devrait te suffire. Moi, j’aurai aimé que tu chiffres mon numéro et j’admirerais, certes, que le tien soit à la tête de la liste. Pendant tout l’été, je t’ai attribué une mélodie que j’aimais beaucoup et à chaque fois que mon téléphone sonne, je sentais ta présence faire vibrer mon portable et mon..coeur. J’ai voulu toujours exister pour quelqu’un, ma femme n’a jamais réussi à m’avoir, toi, tu étais pourtant une amie que j’admire beaucoup.
 
Huit jour plus tard, toujours en juillet, tu m’écrivais superbement : « Maintenant tu es plus grand que les mots, dire je t’aime tue notre amour, dire tu me manques, ce n’est pas suffisant. Celui qui a pu nagé au bord de mon âme ne lui reste qu’à me vivre. Maintenant que tu sais que je suis faible en expression, tu n’as qu’à déchiffrer mon silence »
 
Ton silence !! Ton silence a duré cette fois-ci.. Et ce n’est plus le même silence.. Ce n’est plus l’été..
Veux-tu que je déchiffre vraiment ton silence ??
Tu faisais toujours l’intelligente. J’admirais bien ta volonté d’être différente mais tu ne peux pas m’échapper. J’ai toujours su intercepté ce combat éternel en toi : La raison et l’envie !
                    Tu es un homme qui vient d’ailleurs, de nulle part !!..
Oui.. J’en ai été conscient et je le suis toujours.
Nous étions au parc et sous l’ombre d’un palmier, nous avons discuté. Tu me trouvais toujours séduisant par mes réflexions qui ne ressemblent pas à celles des autres. Je disais toujours les mêmes choses et pourtant tu trouvais que c’est beau d’avoir une opinion originale sur les femmes et les hommes d’aujourd’hui. Je disais toujours qu’il n’a plus de femmes que des corps de femme, il n’y a plus d’hommes, que de traces d’hommes.. En réalité, ils existent toujours.. La question c’est.. Comment les trouver ??
 
Tu as toujours été fasciné par mon genre d’homme et tu te demandais si vraiment je ne cache pas un autre visage. A vrai dire, tu aimais ce doute qui sertit un peu d’ambiguïté et d’incertitude sur ma vraie nature mais tu croyais en moi..ou..tu voudrais vraiment croire en moi..
Ça n’empêche que tu es consciente qu’une amitié ne peut justifier ton attachement à moi, d’ailleurs qui croira à une amitié entre homme et femme. Même toi ! Tu le veux bien mais tu ne peux pas garantir tes émotions !!
Je disais, qu’en amour, on a toujours envie de croire à un être conçu dans nos rêves et qu’on colle inévitablement à la personne qu’on admire, mais, on est conscient qu’il ne s’agit pas de la même personne et on continue à croire jusqu’au jour où l’on découvre la réalité. Et tu as fuit ton copain pour une semaine sans raison.
Ce qui fait la différence entre nous, c’est que je suis toujours conscient et que toi, tu veux rêver. J’aime tes rêves mais je ne crois plus aux simples rêves. Moi, j’ai toujours su ce que je voulais. J’ai voulu que tu m’aimes et que tu sois mon amie. Tu me plais et j’admire ton intelligence. Je peux discuter librement avec toi et nous partageons trop de choses. Tu as un beau visage et tes cheveux coupés me séduisent. Quand je regarde droit dans tes yeux au marron miel, je découvre la fragilité d’une fille qui rêve d’amour et d’amitié et j’ai tant aimé caresser ces cheveux qui me plaisent.
Tu m’as aimé mais tu as été toujours consciente de l’apathie d’un tel amour. En fait, tu aimais en moi ce que tu as découvert en moi. Tu avais besoin d’une tendresse qui peut te soulager et pendant tes longues nuits d’insomnie et de détresse, tu as rêvé d’un homme qui peut me ressembler pour lui dire :
       Mon cœur sera ton lit cette nuit, mes cils seront ta couverture, mes bras seront l’ange qui veille sur toi.. Désolée, je ne peux te donner que mon amour et mon amitié..
 
C’était un été où tu avais droit aux rêves, tes nuits étaient longues et ton ardeur éveillé par la chaleur étouffante, tu admirais ta jeunesse et la fraîcheur d’un corps si doux mais hélas, résigné dans ta robe de nuit, toutes les nuits, passées à combattre la chaleur d’été et celle de ton corps..Tu venais d’avoir vingt quatre ans et il n’y avait personne pour admirer cette maturité.. J’avais pourtant aimé être là, près de toi, féliciter un age qui te rend de plus en plus belle, t’offrir un cadeau que je n’ai pas acheté et chanter pour toi à minuit : « Happy birdh day to you ».
Je n’avais que ça au téléphone. Quand tu m’as annoncé discrètement ton anniversaire pendant une nuit mouvementé, j’étais ébloui par une de plus belles surprises que j’ai failli gâchée, je déprimais et tu étais mon seul refuge où je pouvais me vider. Un silence m’a pris et je ne pouvais plus composer ton numéro et répondre à tes appels qui insistaient. J’ai attendu pour que sonne minuit, et t’ai chanté avec ma voix roque.. Tu ne pouvais pas savoir que j’étais content pour toi.. J’étais peut-être la seule personne qui fêtait affectueusement avec toi cette nuit et qui te souhaitait sincèrement la santé et le bonheur.

Publié dans Lettres à une amie

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